Daniela Busarello

La transversalité dans la création est une constante pour Daniela Busarello. Née au Bresil, pays ou apparaît le modernisme en 1922, de père et de mère architectes, cet heritage lui donne le goût de la construction. Architecte, urbaniste, enseignante, elle obtient en 2007, l’année de son installation en France, un Prix National d’Architecture au Brésil pour la réalisation de sa résidence. Un parcours `a 360 degrés qu’elle cultive des son arrivé en passant chez l’architecte Christian de Portzamparc, puis `a l’école du Louvre et aux Beaux-Arts, pour enfin créer son agence Slomp Busarello en 2010. Pas de répit pour cette intrépide taraudée par l’envie d’explorer sans limites. Loin de ses repères, l’aventure artistique s’impose « pour rejoindre l’instinct et la liberté d’expression ». La peinture, le dessin, ouvrent l’imaginaire et éclipsent les résistances. « Si la réalité et la technique posent les contraintes d’un projet architectural, la toile offre un champ d’expression infini. L’art permet d’approcher au plus près la representation d’une architecture utopique `a laquelle j’aspire ». rappelle Daniela. Des formes organiques aux cartographies imaginaires, la silhouette de ses continents improbables, terres d’introspection pour l’artiste, dévorent des toiles de lin. Un récit onirique en grand format, traduit en matière par un alliage de cire d’abeille, de résidus urbains, de fragments de nature, d’eaux de mer, véritables pigments naturels. Daniela ne cesse de collecter, d’inventorier d’observer ces extraits qui prennent part `a l’oeuvre et servent d’inspiration aux dessins. « Je m’émerveille devant les mutations des fleurs coupées, jusqu’`a la beauté de la fossilisation des natures mortes », souligne-t-elle, car l’environnement reste une approche essentielle dans son processus créatif. L’art de Daniela explore aussi les arts décoratifs avec des collections de vases-sculptures en verre de Murano. En 2016, la Manufacture Cogolin lance une édition limitée de tapisseries et de tapis « Cosmos.graphie » `a partir de huit dessins de Daniela Busarello. Un travail poursuivi avec la Manufacture d’Aubusson Robert Four qui cette année devrais présenter un tapis de quatre metres sur six, au Fuori Salone et au Miart, salon d’art moderne et contemporain, `a Milan, ou encore avec Collection Latil sur une série de tapis mais aussi une pièce unique brodée sur gaze par l’Atelier Montex. Après avoir été désignée en 2019 par le FD 100 du VIA, comme l’une des cent designers qui font rayonner le French Design `a l’international, l’éxubérance de la créatrice inspire `a nouveaux les savoir-faire des grandes maisons, s’affiche `a la galerie Mouvements Modernes `a Paris, chez Maison Gerard `a New York, `a la Galerie Oak `a Toulouse et accompagne la rénovation d’un château XIXe en France.
Par Caroline Clavier (extrait de la parution de Vivre Coté Paris avril-mai 2020).

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Œuvres

  • ELAPSED TIME PARIS CORONA-VIRUS I, 18 avril 2020
    Daniela Busarello

    Vendu
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