Philosophie et vision du design
Quel a été votre parcours pour devenir designer ?
Je suis diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, section design objet, option céramique, avec les félicitations du jury. Durant mes études, j’ai été lauréat de la bourse de la Fondation Bettencourt Schueller – Chaire « innovation & savoir-faire » et me suis formé aux techniques professionnelles de moulage à l’atelier de sculpture Salvy, que j’ai assisté pendant plusieurs années. Ce double parcours, à la fois conceptuel et technique, m’a permis de développer un profil polyvalent capable de dialoguer avec les savoir-faire et les enjeux du design contemporain. Après mes études, j’ai travaillé pour différents studios et institutions avant de fonder mon propre atelier en 2020.
Quel a été le déclencheur ?
Le déclencheur a été la rencontre entre mon intérêt pour le dessin, la céramique et le design. Observer le réel et le transformer en objet concret a toujours été au cœur de ma démarche. La céramique est devenue le médium parfait pour développer ma pratique du design.
Quel est le projet qui vous a fait connaître ?
La Collection pour la Villa Noailles lors du concours Design Parade en 2022, un véritable tournant. Elle a reçu le prix du jury et m’a permis de renforcer ma visibilité auprès des professionnels et d’ouvrir de nouvelles collaborations, notamment dans l’architecture d’intérieur.
Comment définiriez-vous votre philosophie de design ?
Je développe ce que j’appelle la « distraction fonctionnelle » : transformer des objets du quotidien en moments d’attention et de curiosité. Interrupteurs, poignées deviennent des expériences ludiques et poétiques, remplaçant l’automatisme par l’attention. Mon travail cherche à replacer l’objet standardisé au centre du regard et du geste.
Y a-t-il des designers (ou d’autres créateurs) qui vous inspirent particulièrement ? Pourquoi ?
Je m’inspire de Nathalie du Pasquier pour ses formes généreuses et minimalistes, et de Charlotte Perriand pour la poésie des gestes anodins. Je me sens également proche du mouvement Arts and Crafts, dans l’idée de réhabiliter le travail fait main et d’investir l’objet usuel pour donner un rôle à l’art dans la maison.
Quel est l’objet design qui, selon vous, a le plus marqué l’histoire ?
Pour moi, ce sont les maisons démontables de Jean Prouvé. Elles incarnent une démarche visionnaire où le design et l’ingénierie se rencontrent pour créer des objets à la fois fonctionnels, modulables et poétiques. Ces maisons ont marqué l’histoire du design par leur inventivité, leur souci du détail et leur capacité à réinventer notre rapport à l’habitat.
Comment définiriez-vous votre philosophie de design ?
Je développe ce que j’appelle la « distraction fonctionnelle » : transformer des objets du quotidien en moments d’attention et de curiosité. Interrupteurs, poignées deviennent des expériences ludiques et poétiques, remplaçant l’automatisme par l’attention. Mon travail cherche à replacer l’objet standardisé au centre du regard et du geste.