THE ART DESIGN LAB x MAISON LBS PARIS sont heureux de collaborer une nouvelle fois pour présenter les œuvres exclusives et inédites des designers : Samuel Accoceberry – Sara Badr Schmidt – Gilles Belley Clémentine Chambon – Silas Chermant – Claude Courtecuisse – Matali Crasset – Guillaume Delvigne – Elise Fouin – Rowin Atelier – Sarngsan Na Soontorn – Studio Mr – James Tinel – Zbeul Studio
Avec #Christmas design, les amateurs et collectionneurs de design sont invités à plonger dans le processus de création :des dessins préparatoires à la fabrication d’objets et mobiliers emblématiques.
L’exposition propose des pièces uniques, des œuvres originales certes, mais leur dimension originale réside dans la matérialisation en un objet de l’évolution de la réflexion des artistes.
#Christmas design est une invitation à collectionner, acquérir ou encore à offrir pour les fêtes de fin d’années des pièces d’exception, de 50 euros à 3.500 euros.
Exposition :
Du 29 novembre 2024 au 14 janvier 2025, de 10h à 19h.
UN NOUVEAU COMMENCEMENT ENSEMBLE, C’EST MIEUX Les individus ont fonctionné séparément les uns des autres durant si longtemps, qu’il est d’autant plus innovant que de plusen plus de designers travaillent à partir d’un collectif. Le projet Imagined, for Uncertain Times a été lancé pendant le confinement par le duo de designers à géométrie variante, mais finalement des designers de neuf pays différents ont collaboré sur ce projet. Ensemble, ils ont créé une galerie virtuelle avec des projets design pour un monde incertain. C’est un excellent exemple de ce à quoi ressemble l’avenir du design. La technologie rend ces nouvelles collaborations créatives possibles, avec des personnes que vous ne rencontrerez peut-être jamais en direct mais avec lesquelles vous partagez une certaine vision. Clémence Leboulanger: «Pendant la crise, les collectifs de design ont commencé à s’organiser davantage. Prenons par exemple Design for Life, une vente aux enchères conjointe des hôpitauxparisiens, mise en place par la galerie de design The Art Design Lab. « * NB de The Art Design Lab *sur une proposition et en collaboration avec Sam Baron (Traduction de l’article)
Retrouvez les dessins de recherche préparatoire pour un tapis ainsi que les dernières créations de Samuel Accoceberry dans AD100, les 100 designers du moment.
Retrouvez dans cet article de Rémi Bourbonneux pour IDEAT les dessins préparatoires de Clémentine Chambon du projet SPECTRUM, en vente sur THE ART DESIGN LAB.
CONTEMPORARY LIFE
CHRISTEL SASSO
Focus : Le design éclairé de Clementine Chambon
Par
Rémi Bourbonneux
LE 17 JUIN 2020
Entre ses collaborations avec de grands éditeurs de mobilier, la designer Clémentine Chambon renouvelle notre rapport à la lumière à l’aide de textiles et de papier qu’elle couple aux dernières technologies. Portrait.
Révélés l’année dernière au Salon du mobilier de Milan, les tapis Spectrum et Disappearing Spectrum déclinent à nouveau le thème fétiche de Clémentine Chambon. Edités par Nodus, ces deux modèles se jouent du spectre lumineux et de toute sa palette de variations colorées, en les matérialisant sous forme de laine tuftée. A la fois sensible et contrasté, ce travail de représentation s’inscrit plus globalement dans une recherche dédiée à la lumière, que la designer originaire de Nîmes mène depuis le milieu des années 2000.
Alors qu’elle travaille au sein du studio de Marc Newson et achève tout juste sa formation à l’ENSCI-Les Ateliers, Clémentine Chambon remporte en 2004 un appel à projet du VIA avec Rideau Lumière. Avec ce premier prototype, le voilage se transforme en source lumineuse grâce à un tissage en polyester et fibres optiques qui s’illumine en nuances de gris. Aussi innovant que raffiné, grâce à des fibres optiques de l’épaisseur d’un cheveu, ce projet l’amène à rencontrer Françoise Mamert, designer spécialisée en textile, avec qui elle finit par co-fonder l’agence Design Percept en 2008.
Ouvrant de nouvelles perspectives quant à l’usage de la lumière dans l’architecture et l’habitat, ce concept de « textile éclairant » s’affine peu à peu. Pour la nouvelle ambassade de France, inaugurée en 2011 à Pékin, le duo mêle cette fois la fibre optique et la soie dans des rideaux de sept mètres de haut. En 2015, une lumineuse collection de galons, franges et embrasses combine de nouveau artisanat et technologie grâce au savoir-faire du fabricant Declerc Passementiers. Clairement positionné dans le haut de gamme, ce projet séduit dans la foulée le groupe Peninsula. Leur palace parisien accueillant depuis ses visiteurs avec des passementeries qui éclairent délicatement le portrait de Lili, célèbre chanteuse d’opéra chinois dans les années 1920.
Clémentine Chambon change légèrement de cap en 2019, lorsqu’elle lance son propre studio et participe à une résidence de recherche à l’ENSCI. Durant six mois, ses expérimentations avec la lumière se tournent dorénavant vers le papier. En l’associant à des micro-LEDs, ainsi qu’à des encres électroniques et bioluminescentes, elle multiplie les prototypes et les débouchés potentiels : les flyers et autres outils de communication s’habillent d’un halo, une boîte ajourée apporte un nouvel éclairage à l’univers du packaging, une lampe résume le luminaire à un simple abat-jour… Autant de champs d’applications qu’elle imagine en partenariat avec l’imprimeur parisien ADM. Le tout avec un souci écologique en tête, car chaque prototype est recyclable à 95 %…
En parallèle de ces recherches, la designer se consacre simultanément à un travail pictural. « Une soupape de décompression qui me permet d’explorer la relation entre la lumière et le papier jalonnant toute l’histoire de l’art et de la peinture, par exemple à travers les enluminures, l’impressionnisme ou le pointillisme. » Alliée à des essais en maquettes, cette pratique du dessin accompagne plus largement la naissance de tous ses projets. Qu’il s’agisse d’un bureau conçu pour Roche Bobois ou d’une lampe et d’un fauteuil imaginés pour Bonacina 1889, firme italienne spécialisée dans le rotin, notamment réputée dans le monde entier pour avoir édité le fauteuil Gala de Franco Albini.
De retour dans sa ville natale après vingt-quatre années passées à Paris, Clémentine Chambon s’adonne aujourd’hui pleinement à la peinture, notamment pour le compte des « Indiennes de Nîmes ». Cette griffe de mode revisite avec elle les premiers imprimés importés en France par la Compagnie des Indes au XVIIe siècle. Face au confinement et à l’arrêt de tous leurs outils de production, les premiers modèles de chemises ont finalement été peints à la main par la designer en personne. Colorées et enjouées, ces pièces uniques devraient par la suite accompagner une collection produite en plus grande série. Et ce, dès le début de l’été ! > clementinechambon.com