Description
Moiré Pattern #01
Designer et fondateur de l’agence de design numérique fxdesignstudio (fxds), également professeur associé à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne – Chercheur permanent à l’Institut de recherche ACTE (UMR 8218), et chercheur associé (membre honoraire) en charge des affaires numériques à la Laboratoire CALHISTE (Culture, Arts, Littérature, Histoire des sociétés et des territoires étrangers – EA 4343) ainsi que Senior Research Fellow à l’EnsADLab (Laboratoire de recherche en art et design de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – EnsAD), David Bihanic étudie les différents paradigmes de visualisation et de manipulation d’ensembles de données volumineux et complexes – il traite des tentatives de conception récentes afin de présenter graphiquement des données multidimensionnelles en mappant des données et des propriétés à différentes formes visuelles, couleurs et positions (par exemple, des travaux expérimentaux qui explorent de nouvelles façons d’explorer des informations). En s’appuyant sur l’analyse cognitivo-esthétique des organisations visuelles de l’information, il explore de nouvelles avenues et opportunités pour la conception de données (esthétique de la visualisation de données et informatique créative). Son travail couvre tout le spectre, de la théorie aux techniques de mise en œuvre et aux applications. David Bihanic est un professionnel accompli avec plus de 15 ans d’expérience dans les industries du design créatif. Il a publié plusieurs ouvrages et chapitres de livres, ainsi que de nombreux articles scientifiques relatifs aux nouveaux enjeux du design (compte tenu des liens entre les sciences du design et de l’ingénieur); il prend alors une part active à l’évolution et aux transformations qui se produisent dans ce domaine. Ses recherches sont également centrées sur les nouvelles interfaces «utilisateur final» (interfaces de type carte, tangibles, relationnelles, etc.).
Contexte
Moiré Patterns est une série de trois œuvres-études dessinées (°1.°2.°3.) réalisée par programmation, composant chacune un entrelac d’une centaine de formes-figures discoïdales noires — aux contours colorés en premier plan — dont la taille et l’emplacement varient aléatoirement selon le champ disponible (soit la réserve d’espace qu’offre le format). Ainsi tracés, ces objets graphiques sont ensuite rejoints autour d’un centre (celui défini par le format sur une base orthonormale), parfois pivotés ou déplacés par symétrie (centrale et axiale), composant alors des motifs géométriques distincts. En s’entrelaçant, les disques créent, à leur pourtour, des effets de contraste (dits « effets de moiré ») lesquels ornent rythmiquement, et de manière presque fortuite, chacune des compositions. Sur « écran », ces effets changent, se déplacent continûment au regard des différentes variations de l’échelle de résolution (définition en nombre de points de la surface d’affichage), sur « papier », elles évoluent suivant le format et la qualité d’impression (définition de l’image).
D’une telle fabrique créative ici « algorithmée » (c-à-d réglée informatiquement) s’engage la génération de formes aux propriétés et fonctions proprement décoratives (étym. « ce qui convient ») en ceci que leur assortiment répond, plutôt dépend exclusivement d’un accordement tout à la fois mathématique et optique aux données ou paramètres qu’aura introduit préliminairement leur support. Échappant de ce fait à toute visée, à toute tentative d’embellissement par l’enrichissement (ouvrant, ostensiblement, à l’addition de plusieurs régimes et vocabulaires de formes), ces productions visuo-graphiques se présentent, à l’inverse, telle l’expression dépouillée, claire, franche et transparente du faisceau de contraintes — entre variables et déterminations — qui relie toute projection formelle (et projet) dans l’espace : du dessin à l’objet, de l’objet à l’architecture (…) Par là s’en trouve recherché non ce qui tiendrait d’une unité des formes mais préférentiellement soutiendrait leurs divers rapports harmonieux. Cette démarche s’inscrit dans le droit fil d’une quête historique et esthétique rapprochant Art, Design, Paysage et Architecture, celle d’une condition moderne de l’ornementation, du décor, associant — sans finalement y renoncer — la parure à la facture et structure même de formations primitives.
Certificat d’authenticité
THE ART DESIGN LAB collabore directement avec les designers et vous assure ainsi une garantie totale de l’authenticité et de la provenance de chaque œuvre.
Votre oeuvre vous sera adressée, accompagnée d’un certificat d’authenticité et d’une biographie du créateur.