François Azambourg

VERY NICE, Chaise vernie noire

2013

VERY NICE, CHAISE VERNIS NOIRE

Description :

Pièce datée. Edition limitée à 25 pièces.

Technique :

Contreplaqué 9mm bouleau découpé au laser et collé. La structure est à la fois légère et robuste.

Dimensions :

H 83 x L 36 x P 48

 

 

3500,00

En stock

Description

« On pourrait faire avec les artisans ce que l’on pourrait faire avec l’industrie si elle était en meilleure forme ».

Cette phrase de François Azambourg résonne tout particulièrement au moment où il décide de se lancer dans l’auto-édition, en partenariat avec Stéphanie Mareva-Failloux et Tamer Amr. En effet, si beaucoup d’objets sont restés dans les cartons, c’est sans doute qu’ils étaient trop complexes à produire pour l’industrie, ou indaptés à l’édition telle qu’on l’entend aujourd’hui. Il est donc tentant de chercher un modèle économique original pour les rendre accessibles. Par ailleurs, depuis l’époque où François Azambourg fabrique des prototypes de saxophone afin d’améliorer l’ergonomie de cet instrument, il s’est équipé d’un atelier avec une multitude d’outils de façonnage, de modélisation et autres machines conventionnelles comme un tour à bois, une fraiseuse, etc… C’est ainsi naturellement qu’il a commencé à réaliser lui-même ses prototypes, dont le premier est la lampe Inga. Cet objet qui consiste en un seul bloc de sycomore tourné fait partie du lancement du projet de l’auto-édition aujourd’hui.

Ainsi, les pièces que nous présente François Azambourg retracent son parcours, sans nier l’intérêt des éditeurs prestigieux avec lesquels il travaille habituellement. On ne peut qu’être frappé par l’abondance de ce qui nous est présenté qui, ainsi que les méthodes mises en œuvre, doit être vue comme le témoignage d’une pensée qui s’ancre dans un intérêt continu pour
le monde des techniques. En effet, ce travail explore inlassablement la technique que François Azambourg définit comme monde d’avant les signes : «La technique serait le lien entre le vivant et l’univers». Ainsi, même si elle se base sur un monde primitif antécédent à celui des signes, cette démarche est authentiquement contemporaine en ce qu’elle actualise des thématiques qui ont marqué profondément notre sensibilité.

De fait, pour l’objet, le mouvement et la forme préexistent à la mécanique et à la fabrication, qui n’en sont que les résolutions provisoires, d’où l’intérêt pour les archétypes : la mécanique n’est que le moyen de la technique et non le but. Le but du design serait alors de donner corps à l’objet, parfois même à une simple opportunité d’objet. Mais vivre normalement n’a aucun sens, le vivant s’oppose à la norme. Si l’on se réfère à l’enfance, le jouet devrait être vu comme premier lieu de la production. Il ne s’agit pas d’y produire du consommable, mais au contraire, par le jeu, d’y produire les conditions même du travail, à travers l’expérimentation. C’est en cela que l’auto-édition, du fait de l’engagement du créateur prend ici tout son sens.

Lauréat de la Villa Medicis hors les Murs en 2003, du Grand Prix du Design de Paris en 2004, lauréat du concours du Musée des Arts Décoratifs, trois fois lauréat du concours Top Plastique, Créateur de l’Année au Salon du Meuble-Paris en 2009,
François Azambourg a participé à de nombreux salons et expositions autour du monde, où il a présenté des projets pour les plus grands éditeurs, dont Capellini, Hermès, Domeau & Pérès, Poltrona Frau, Ligne Roset/Cinna, pour ne citer que ceux-là. Son travail est aussi exposé à la Galerie R’Pure à New York depuis 2010. à la fois inventeur et designer, François Azambourg consacre son travail à l’alliance des techniques et l’art propre aux arts appliqués.

Il est tout entier tourné vers la simplicité et la légèreté, et n’hésite pas à prendre l’univers des objets à
contre-courant des habitudes. C’est ainsi qu’en 1985 il a été lauréat du concours «Moving» au Musée des Arts Décoratifs, pour une cafetière en papier.

François Azambourg a l’art de la maille et explore des techniques proches de la NASA. La poésie en plus. Ainsi, il rompt radicalement avec les concepts modernes de dissociation entre structure et enveloppe, pratiquant des croisements disciplinaires, partageant sa vie avec des matériaux composites élaborés, sans perdre de vue les richesses de la nature. L’autre caractéristique de son travail est sa capacité à réviser globalement la matérialité de l’objet par rapport à sa fonction, à partir de constats au départ très simple.

Ainsi, durant dix ans, en collaboration avec Selmer, l’IRCAM et sponsorisé par la Fondation de France et le Ministère de la Culture, François Azambourg a cherché à améliorer le rendement et l’ergonomie du saxophone, en le rendant plus léger avec un meilleur rapport énergie-efficacité.

Ainsi la recherche de la légèreté, de l’économie des matériaux et procédés, est un thème constant chez François Azambourg. Des chaises en métal froissé injectées de mousse, aux explosions scintillantes de fibres optiques, son travail trouble les frontières entre le l’art et l’industrie et a donné naissance à de nombreux
brevets et récompenses.
La Chaise Pack en textile 3 D incarne cette obsession du matériau. Compactée, elle n’excède pas le volume d’une bouteille de soda. Pour obtenir sa forme définitive, les fibres tissées du textile à double paroi dont la chaise est constituée se durcissent progressivement au contact du mélange de deux produits chimiques à base de mousse polyuréthane. Cette invention, brevetée en 1999, pourrait modifier le procédé d’industrialisation du monde du design, permettant d’importantes économies en termes de coût de fabrication.

Entre 1989 et 1999, François Azambourg a collaboré avec Hermès et Mandarina
Duck sur la recherche de matériaux nouveaux qui a mené au dépôt du brevet d’un sandwich bois-mousse souple et pour lequel il gagne le concours du CTBA «Matériaux d’avenir pour l’ameublement». Cette technique de sandwich souple se retrouve dans la «Chauffeuse Bois-Mousse» qui a fait l’objet de nombreuses expositions, y compris au Musée Beaubourg/Centre George Pompidou.

En 2002, François Azambourg étend ses explorations à des luminaires en fibre optique, et imagine un abat-jour sans lampe, émettant lui-même sa propre lueur, comme la lampe Yvette en forme d’amphore, ainsi que les récentes lampes Bouclette et Arc pour la Galerie Kréo. En 2005, le VIA lui donne une «carte blanche». François Azambourg se livre alors à des recherches sur les nids d’abeilles et sur les sandwiches cuir-mousse. Cela donne naissance à une horloge pixel avec une façade en nid d’abeille, une
coupe en argent réalisée selon la technique de la cire perdue et dont la forme a été obtenue par le travail des abeilles, ainsi qu’à un fauteuil cuir-mousse avec cadre métallique pour Domeau & Pérès et Hermès. En même temps, François Azambourg crée la HERlight pour Hermès, mallette en sandwich souple de cuir et de mousse d’un centimètre d’épaisseur qui ne pèse que 700 grammes. Cet objet qui combine mœlleux et rigidité auto-structurante obtient l’étoile de l’Observateur du Design en 2006.

Plein de grâce, le travail de François Azambourg s’inscrit toujours dans un principe d’économie. Dans cette continuité,
le créateur explore la combinaison du métal et de la mousse ce qui donne naissance à la fameuse Chaise Monsieur Bugatti et la série du même nom éditées par Cappellini et présentée à Milan en 2006. Cette collection est réalisée en acier doux de quelques
dixièmes de millimètre d’épaisseur, injecté de polyuréthane, dont la finesse extrême est renforcée par un rendu froissé. Parmi les travaux récents, nous retrouvons notamment une collection de mobiles pour Atelier d’Exercices, les
étagères Mètre et Mousse de Moustache, le Fauteuil Jockey de Poltrona Frau, la collection Grillage de Cinna ou encore la collection Villa Rose de Ligne Roset.

François Azambourg enseigne depuis 20 ans son approche unique du design dans les écoles les plus prestigieuses de France, dont l’école Boulle, Camondo (les Arts Décoratifs), et aujourd’hui à l’ENSCI – les Ateliers.

Entre temps, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions, notamment à la Festhalle Francfort,
au Salon du Mobilier de Milan, Maison & Objet, Designer’s Days, à la Villa Noailles, au Palais de Tokyo, ou encore à Beaubourg.

Depuis 1994, Karine Scherrer, fondatrice de The Art Design Lab, collabore avec François Azambourg : à l’occasion d’expérimentations créées par le Professeur David Edwards au Laboratoire, mais aussi à l’occasion d’expositions chez Christie’s : Expérimentations en 2019 avec le CIAV de Meisenthal, à la Galerie Molière, la Galerie Françoise de Nobèle, chez Libération, Jakmousse… L’exposition chez Christie’s a donné lieu à l’acquisition d’un vase par le Musée des Arts Décoratifs.

Le musée des Arts décoratifs présente, du 9 mars au 2 juillet 2023, l’exposition « Légèretés manifestes » consacrée au designer François Azambourg.

Textes : Philippe Louguet, Stéphanie Mareva-Failloux, Tamer Amr, Karine Scherrer

Designer

François Azambourg explore le potentiel expressif des procédés de fabrication et de mise en forme des matériaux, qu'ils soient industriels, artisanaux, novateurs ou traditionnels. Il engage sa pratique dans des situations de recherche et consacre son travail à l’alliance des techniques et de l’art, propre aux arts appliqués, dans un souci constant d’économie de moyens.

Contexte

Azambourg Design Associates propose ici une série d’objets et de pièces de mobilier en édition limitée, datés, signés et numérotés.

« On pourrait faire avec les artisans ce que l’on pourrait faire avec l’industrie si elle était en meilleure forme ».

Cette phrase de François Azambourg résonne tout particulièrement au moment où il décide de se lancer dans l’auto-édition, en partenariat avec Stéphanie Mareva-Failloux et Tamer Amr. En effet, si beaucoup d’objets sont restés dans les cartons, c’est sans doute qu’ils étaient trop complexes à produire pour l’industrie, ou indaptés à l’édition telle qu’on l’entend aujourd’hui. Il est donc tentant de chercher un modèle économique original pour les rendre accessibles. Par ailleurs, depuis l’époque où François Azambourg fabrique des prototypes de saxophone afin d’améliorer l’ergonomie de cet instrument, il s’est équipé d’un atelier avec une multitude d’outils de façonnage, de modélisation et autres machines conventionnelles comme un tour à bois, une fraiseuse, etc… C’est ainsi naturellement qu’il a commencé à réaliser lui-même ses prototypes, dont le premier est la lampe Inga. Cet objet qui consiste en un seul bloc de sycomore tourné fait partie du lancement du projet de l’auto-édition aujourd’hui.

Ainsi, les pièces que nous présente François Azambourg retracent son parcours, sans nier l’intérêt des éditeurs prestigieux avec lesquels il travaille habituellement. On ne peut qu’être frappé par l’abondance de ce qui nous est présenté qui, ainsi que les méthodes mises en œuvre, doit être vue comme le témoignage d’une pensée qui s’ancre dans un intérêt continu pour
le monde des techniques. En effet, ce travail explore inlassablement la technique que François Azambourg définit comme monde d’avant les signes : «La technique serait le lien entre le vivant et l’univers». Ainsi, même si elle se base sur un monde primitif antécédent à celui des signes, cette démarche est authentiquement contemporaine en ce qu’elle actualise des thématiques qui ont marqué profondément notre sensibilité.

De fait, pour l’objet, le mouvement et la forme préexistent à la mécanique et à la fabrication, qui n’en sont que les résolutions provisoires, d’où l’intérêt pour les archétypes : la mécanique n’est que le moyen de la technique et non le but. Le but du design serait alors de donner corps à l’objet, parfois même à une simple opportunité d’objet. Mais vivre normalement n’a aucun sens, le vivant s’oppose à la norme. Si l’on se réfère à l’enfance, le jouet devrait être vu comme premier lieu de la production. Il ne s’agit pas d’y produire du consommable, mais au contraire, par le jeu, d’y produire les conditions même du travail, à travers l’expérimentation. C’est en cela que l’auto-édition, du fait de l’engagement du créateur prend ici tout son sens.

 

Certificat d’authenticité

THE ART DESIGN LAB collabore directement avec les designers et vous assure ainsi une garantie totale de l’authenticité et de la provenance de chaque œuvre.
Votre oeuvre vous sera adressée, accompagnée d’un certificat d’authenticité et d’une biographie du créateur.