IDEAT – CANDLE BRICK REBUILDING

Sebastian Bergne : « En période de crise, les designers sont plein de ressources »

Au cours de ses trente ans de carrière, le designer anglais Sebastian Bergne est resté fidèle à lui-même tout en gardant sa pertinence dans un monde aujourd’hui chahuté par la crise sanitaire. Depuis son studio de Londres, où il travaille seul confinement oblige, il décrypte son parcours avec une franchise bienvenue.

Que vous inspire la crise sanitaire ?
Sebastian Bergne : Les gens sont un peu nerveux, les plus grands projets sont ralentis, on ne sait pas exactement ce que l’avenir nous réserve… D’un autre côté, mon e-shop est beaucoup plus fréquenté. Mêmes si les gens restent chez eux, ils continuent de vouloir embellir leur intérieur. Et j’ai l’impression qu’ils sont plus critiques et exigeants, qu’ils réfléchissent davantage à ce qu’ils achètent. En neuf mois, les effets de la crise sanitaire ont accéléré des choses, qui ne devaient sinon n’arriver que dans cinq ans. Néanmoins, je regrette les rencontres avec les gens.

Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
En ce moment, je suis en train de plancher sur un nouveau projet pour Hà Porcelain, où tout a été élaboré en téléconférence. Cela a très bien fonctionné alors que c’est une première pour moi. Je les avais rencontré au Japon, où j’avais vécu une expérience très agréable. Comme nous nous connaissions déjà, nous avons pu travailler à distance…

Une attitude positive

De quoi manque aujourd’hui le développement d’un projet de design en cette fin 2020 ?
De liant entre les acteurs. Quand vous rencontrez un éditeur pour la première fois, c’est curieux de se parler à distance. Emettre par écran interposé des avis à propos des formes et des proportions est très délicat. Il y a un moment que j’aime beaucoup dans la création, c’est quand vous êtes en réunion avec votre client devant un prototype. Très souvent, des idées surgissent à cette étape. C’est ce qui me manque aujourd’hui.

Comment continuer à créer dans ce contexte ?
Même si la situation actuelle est dramatique, les designers sont plein de ressources. Ils adoptent en général une attitude positive pour trouver des moyens d’agir. Au début du premier confinement, j’ai été contacté par Sam Baron, directeur artistique de Pierre Frey, pour dessiner du mobilier. Tout s’est fait ces six derniers mois. C’était très stimulant d’être sollicité à un moment où j’étais préoccupé par la façon dont mon métier allait évoluer. J’observe d’ailleurs que, confinement oblige, comme je travaille seul à mon studio, c’est un peu comme quand j’ai débuté, puisque que je fais tout moi-même. Je ne délègue plus rien. (Rires)

Un ready-made influencé par Castiglioni

En 1990, vous fondez en effet votre studio juste après avoir obtenu votre diplôme. Farouche indépendance ou concours de circonstances ?
Quand j’ai quitté le Royal College of Art, nous étions en période de récession économique. J’ai brièvement travaillé en free-lance puis je me suis installé à mon compte, depuis ma chambre. C’était la Grande-Bretagne post-Thatcher. Même si cette période est pour moi synonyme de beaucoup de problèmes, la création d’entreprise était facilitée. A l’époque, le système anglais permettait de démarrer sans que ni vos statuts légaux ou vos impôts ne soient un obstacle.

Quels sont vos anciens produits toujours en production vingt ans plus tard ?
Les bougeoirs Candloop en fil de métal, à placer dans une bouteille, sont toujours en vente. Au départ, c’était une sorte de ready-made mâtiné d’esprit Castiglioni. Je voulais combiner un objet existant à quelque chose que j’avais conçu. Après le succès des premiers temps, Candloop s’est moins vendu, mais depuis peu, il revient en grâce car les gens le voient comme un exemple de recycling éco-vertueux. J’ai aussi fait une collection d’arts de la table pour WMF, baptisée « Kult », qui se vend toujours très bien. C’est sans doute mon best-seller.

Candloop, un bougeoir au succès inoxydable (Sebastian Bergne, 1999).
Candloop, un bougeoir au succès inoxydable (Sebastian Bergne, 1999).
Verre à bière Cubit réalisé par Bergne en partenariat avec le CIAV de Meisenthal (2016).
Verre à bière Cubit réalisé par Bergne en partenariat avec le CIAV de Meisenthal (2016).
Accessoires de la collection « Kukt » de Sebastian Bergne (WMF).
Accessoires de la collection « Kukt » de Sebastian Bergne (WMF).

D’où vient votre passion de l’objet ?
Sebastian Bergne : Ce n’est pas un cliché, j’ai toujours été fasciné par les objets. Quand j’avais 16 ans, je fabriquais des bijoux car, fait assez rare, mon lycée avait un atelier dédié à l’orfèvrerie. Quand vous façonnez de l’argent, vous devez découper chaque pièce en ajustant d’infimes détails. C’est une discipline que j’ai conservée. La moindre jointure, le plus petit angle… Tout est pris en compte dès la conception. Quand j’ai commencé à travailler, mon cerveau fonctionnait de cette façon mais on m’a commandé de moins en moins mobilier. C’est drôle parce que, quelques années après mes débuts, ma grand-mère m’a dit : « Ne t’inquiète pas, en prenant de l’âge, tu dessineras de plus grandes choses. »Comme si cela participait d’un meilleur design. Peut-être qu’elle souhaitait me voir créer des voitures par exemple. (Rires)

Encore aujourd’hui, l’image du designer est liée au mobilier…
Oui mais, j’en suis venu à prêter une aussi grande attention aux objets du quotidien. En dessiner de très basiques me va très bien. Il existe justement dans le design une tendance à la simplicité, à l’épure…

Bougeoir Candle Brick (The Art Design Lab, 2020).
Bougeoir Candle Brick (The Art Design Lab, 2020).

Comment est née Candle Brick, ce bougeoir produit en collaboration avec Art Design Lab ?
J’ai rencontré Karine Scherrer l’année dernière, avant qu’elle n’organise au début de la pandémie une vente de dessins de designers au profit des hôpitaux. J’aime l’idée de mettre en avant ce qu’ils ne montrent pas d’habitude, comme leurs dessins ou leurs maquettes. D’un autre côté, je m’intéresse aux briques depuis longtemps. Ce matériau de construction, économique et durable, m’a toujours intrigué. Début 2020, j’ai commencé à travailler avec une usine aux confins de Londres qui les fait à la main. Je voulais concevoir un objet qui fasse référence à cette tradition, à cette histoire. Quand Karine a lancé le projet en mai avec une cinquantaine en édition spéciale, tout s’est vendu assez rapidement. Maintenant, il revient sous forme de composition, comme un fragment d’architecture dont certains éléments sont émaillés. Je l’ai auto-produit.

En partenariat avec MINI

Vous avez commencé à vous auto-produire à une époque où ce n’était pas courant…
Oui, je l’ai fait tout au long de ma carrière. Dans les années 1990, j’ai commencé avec une lampe. J’ai trouvé le matériau dans une usine et j’ai démarré avec un minimum d’investissement. Cela a très bien marché, la lampe est même entrée dans la collection du MoMA de New York. Puis j’ai arrêté l’auto-production parce que c’était chronophage ! J’avais plus envie de devenir uniquement designer. J’ai réalisé différents projets en verre et puis j’ai replongé dans l’auto-édition car elle offre une liberté totale. Faire des choses que personne ne vous a demandé est un plaisir. Parfois cela marche commercialement, parfois moins. C’est une pratique différente, qui complète les collaborations avec des éditeurs.

Sebastian Bergne : « C’est devenu branché d’être designer »

Qu’est-ce qui a changé en 2020 pour les jeunes designers ?
Quand j’ai passé mon diplôme au RCA, nous étions 22 ; aujourd’hui, une promotion compte une centaine d’étudiants, voire plus. C’est trop. L’environnement d’apprentissage a changé, tout comme les attentes et les motivations des étudiants. C’est devenu branché d’être designer alors qu’avant, c’était une profession anonyme, dédiée à l’industrie. Avec le numérique, les étudiants sont obnubilés par l’image et en savent moins sur les processus de fabrication. Je ne voudrais pas être trop négatif car il y a toujours de bons designers. Mais c’est quand même comme si la superficialité avait plus de place dans le design. Les étudiants n’ont pas forcément une grande connaissance de son histoire. Ce qui les pousse à constamment répéter des choses existantes. L’industrie, elle, s’est développée et c’est bien. Mais en proportion du nombre de diplômés, très peu de gens en vivent réellement. Récemment, quelqu’un m’a demandé quel était le plus grand succès de ma carrière de designer, je lui ai répondu : « En avoir encore une. » (rires)

Le studio londonien de Sebastian Bergne où il travaille actuellement seul, confinement oblige.
Le studio londonien de Sebastian Bergne où il travaille actuellement seul, confinement oblige.
Calendrier perpétuel réalisé pour l’Atelier d’exercices.
Calendrier perpétuel réalisé pour l’Atelier d’exercices.

Qu’apporte le design à celui qui le pratique ?
Sebastian Bergne : Une façon de penser qui peut s’appliquer à beaucoup de choses. Une façon de résoudre des problèmes sans perdre de vue la créativité. C’est un exercice mental assez profitable, qui n’est pas le lot de toute les professions.

Quel était votre objectif en créant le Creative Skills Network ?
L’idée est née pendant le premier confinement. J’ai commencé à chercher un moyen de partager mon expérience. J’en ai parlé à des amis et il n’existait aucun tutoriel ou site où bénéficier du savoir d’un mentor. Alors que beaucoup de gens font actuellement un pas de côté dans leur carrière en évoluant vers d’autres domaines. J’ai décidé de créer cette plateforme en priorité pour la jeune génération et tous ceux qui cherchent à acquérir ce type de savoir. Et pour ceux de ma génération, c’est un moyen de communiquer ce qu’ils savent contre rémunération. Nous avons commencé avec un groupe de personnes venues d’horizons différents. Trois des professionnels de la plateforme sont basés en France. Des jeunes gens, des personnes établies, des connus et des moins connus, tous issus de pays différents… Cela a un côté site de rencontres (Rires).

Redonner de la valeur à la création

Cette activité de conseil payante souligne aussi la valeur de ce savoir…
Il est normal que cette aide soit rémunérée car ses bénéfices sont tangibles. Un designer connu a souhaité donner de son temps gratuitement pour rendre à la communauté du design ce qu’il estimait devoir lui rendre. Mais d’autres personnes vont aussi gagner leur vie de cette façon et on ne saurait relativiser la valeur de ce qu’ils font. Cela nous met en face de notre conception de la valeur de la création. Le site doit s’auto-financer, pas faire des bénéfices monstrueux. Il s‘agit avant tout de se rencontrer et d’échanger.

Comment ce projet a-t-il été reçu ?
Depuis septembre, nous avons eu de très bon retours. Des personnes m’ont même contacté pour participer au site, mais il est important qu’on maintienne une certaine qualité et qu’il n’y ait pas de concurrence entre intervenants. Le plus difficile est de se faire connaître de la jeune génération, ce que nous faisons à travers les réseaux sociaux.

Sebastian Bergne : « J’ai moins à prouver »

Dans quel état d’esprit vivez-vous votre troisième décennie en tant que designer ?
Cela dépend du moment auquel vous me posez la question ! (Rires) Parfois, mon état d’esprit est au beau fixe. Je suis assez installé pour ne pas me soucier de trouver à tout prix de nouvelles sources de revenus. Si un jour, je n’ai rien de spécifique à faire, je peux inventer un nouveau projet. Mais cela reste un travail difficile, qui demande beaucoup de motivation et dans lequel vous n’avez parfois à vous en prendre qu’à vous-même si les choses tournent mal. C’est peut-être la raison pour laquelle je diversifie mes activités, entre le design, la scénographie et l’enseignement. Aujourd’hui, je suis peut-être un peu plus conscient de ce que je suis capable de faire. J’ai moins à prouver. D’où la possibilité de prendre des projets moins commerciaux, parce que je le veux et le peux. Je n’ai plus peur de prendre des risques. En même temps, je dois gagner de l’argent. Ma génération est amenée à entrer en compétition avec les plus jeunes, cela fait partie du jeu, même si j’ai parfois l’impression d’être légèrement oublié. Les éditeurs fonctionnent différemment. Ils éditeurs prennent moins de risque. Habituellement, je ne m’auto-promeus pas alors que les plus jeunes sont rompus à cet exercice. Il faut dire qu’ils doivent se battre.

Objets en céramique réalisés par Sebastian Bergne avec le porcelainier japonais Hà.
Objets en céramique réalisés par Sebastian Bergne avec le porcelainier japonais Hà.
Lampe Curl de Sebastian Bergne (Luceplan, 2012).
Lampe Curl de Sebastian Bergne (Luceplan, 2012).
Banc Forest réalisé par Sebastian Bergne avec l’atelier Bernet (galerie Ymer & Malta, 2020).
Banc Forest réalisé par Sebastian Bergne avec l’atelier Bernet (galerie Ymer & Malta, 2020).

CANDLE BRICK REBUILDING SEBASTIAN BERGNE

 

Après le succès du lancement de CANDLE BRICK/FIRST FIFTY en mai dernier, le designer britannique Sebastian Bergne renouvelle sa collaboration avec THE ART DESIGN LAB pour lancer CANDLE BRICK/REBUILDING, du 4 au 30 novembre 2020 sur www.theartdesignlab.com.

CANDLE BRICK/REBUILDING est le résultat d’une nouvelle session de recherche expérimentale, autour d’un bougeoir en brique dans tous ses états, vernis, émaillée, colorée du Studio de Sebastian Bergne.

CANDLE BRICK/REBUILDING est le cadeau idéal à offrir ou à s’offrir pour illuminer  un bureau,  une chambre en version unique ou au travers d’une réelle composition artistique. Il est le symbole parfait pour « construire » ou recréer du lien avec nos amis, notre famille, nos collègues ou clients, poétiser nos espaces, embellir notre quotidien, à l’occasion des fêtes de fin d’année. Chaque CANDLE BRICK/REBUILDING est accompagnée de bougies blanches et fait l’objet d’un emballage personnalisé.

En exclusivité, The Art Design Lab proposera une édition de 3 compositions fixes créées, signées et numérotées par Sebastian Bergne de 2, 3 et 5 briques (180 à 480 €) ainsi que trois nouveaux dessins préparatoires originaux, signés (600 € et 900€).

 

Brique simple recouverte de vernis mat + 2 bougies blanches dans un sac de coton : 50 €

Poids 1,5 kg – Dimensions de Candle Brick : 8 cm x 16 cm x 5 cm.

3 briques recouvertes de vernis mat +  4 bougies blanches dans une boîte en bois : 125€.

Poids 3,5 kg – Dimensions de Candle Brick : 8 cm x 16 cm x 5 cm – Dimensions de la Boîte : 18cm x 28cm x 10cm.

Brique simple émaillée (plusieurs coloris) + 2 bougies blanches dans un sac de coton : 85 €.

Poids 1,5 kg – Dimensions de Candle Brick : 8 cm x 16 cm x 5 cm.

Edition exclusive : 3 compositions assemblées et fixées par Sebastian Bergne de 2, 3 et 5 briques : de180 à 480 €.

Les compositions sont recouvertes d’un vernis mat et sont signées sur le verso. Elles sont délivrées dans un sac de coton avec 2, 4 ou 6 bougies. Poids 3,5 – 5 kg – Dimensions de Candle Brick : 8 cm x 16 cm x 5 cm

Dessins préparatoires originaux, signés : 600 € et 900€.

 

 

 

 

 

CANDLE BRICK SEBASTIAN BERGNE

Candle Brick / First Fifty est une collaboration spéciale du designer britannique Sebastian Bergne avec The Art Design Lab, qui s’est terminée le 30 juin dernier avec 50 premiers bougeoirs en brique vendus en exclusivité.

Candle Brick est un bougeoir en brique, fabriqué à la main avec toutes les qualités artisanales et esthétiques d’un matériau de construction noble et avec une fonction très utilitaire dans une maison. Dans une démarche éco-environnementale, Candle Brick illumine votre quotidien, une table, une étagère, un bar, de manière individuelle ou au travers d’une réelle installation artistique avec trois à quinze bougeoirs.

Le designer industriel britannique Sebastian Bergne est réputé pour rendre les objets du quotidien spéciaux grâce à son approche essentielle et humaine du design.

La polyvalence de Sebastian lui permet, ainsi qu’à son équipe, de travailler de différentes manières. En tant que centre de design industriel externe aux marques internationales, en tant que concepteur et fournisseur d’objets sur mesure pour les restaurants, les détaillants et les particuliers ou même en tant que producteur de sa collection croissante d’éditions personnelles.

Diplômé du Royal College of Art en 1990, il fonde son atelier la même année. Ses réalisations ont depuis été largement reconnues avec des prix internationaux de design, des publications fréquentes, des expositions et l’inclusion dans des collections de musées tels que le Museum of Modern Art (New York) et le Design Museum (Londres). Sa riche expérience le rend recherché en tant que commissaire, conférencier et commentateur en design.

Tous les produits vendus sur cette page ont été conçus et produits par Sebastian Bergne.

Cette nouvelle édition du studio de Sebastian Bergne est l’aboutissement d’une session de recherche expérimentale sur ce matériau de construction le plus durable et le plus culturellement riche,  à ce jour. Avec l’approche distinctive de Bergne, Candle Brick défie l’esthétique avec ce que nous considérons être humble ou noble.

Ne manquez pas cet automne le lancement d’une nouvelle série de 500 pièces, comportant toutes des caractéristiques inédites.

 

 

 

DESIGN X LIFE with SAM BARON 2020

Design for Life est une vente caritative, mise en place par Sam Baron et The Art Design Lab, au profit de la Fondation de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, et plus spécifiquement du Groupe Hospitalo-Universitaire AP-HP Sorbonne Université, avec pour objet d’aider les personnels soignants, les chercheurs à faire face à l’urgence de la situation actuelle.

Nous avons mobilisé la communauté des designers qui ont offert un/des dessin(s), parfois accompagnés d’un prototype ou d’un objet, tous en vente sur la page Design for Life, du 10 avril au 31 mai 2020.

Découvrez le talent de designers français et internationaux, reconnus ou débutants, en agissant ensemble pour une cause essentielle.

Design x Life valorise la créativité de ces designers et leur savoir-faire pendant cette phase secrète, mouvante et effervescente qui caractérise tout processus de création, avant de s’incarner dans la matérialité d’un objet. Les designers d’objets ou de meubles, des fashion-designers, des architectes, des paysagistes, des scénographes… ont sélectionné  les dessins et travaux préparatoires les plus emblématiques et les plus significatifs pour les proposer aux amateurs et collectionneurs dans le but d’aider les personnels soignants et les chercheurs.

Chaque pièce est unique et est délivrée avec un certificat d’authenticité et une facture.

Vos acquisitions vous seront adressées par les designers dès la fin du confinement et 100% des produits de cette vente (hors frais bancaires) seront reversés à la Fondation de l’Assistance Publique — Hôpitaux de Paris.

Nous comptons sur votre générosité mais également sur votre capacité à soutenir cette action et à convier vos amis à faire de même.

En parallèle, faites un don au fonds d’urgence Covid 19 de l’Assistance Publique — Hôpitaux de Paris.

Prenez soin de vous.

Karine Scherrer, fondatrice de The Art Design Lab
Sam Baron, directeur créatif et designer

Nous remercions vivement pour leur engagement et soutien de première heure : Antoine Vaccaro / agence Force for Good, Clémentine Terramorsi-Godard, Marie Godfrain, Marie de Cossette, Gilles Muller, le think tank Thinkers&Doers, Bénédicte Colpin, Olivier Körner, 3ème Rive, tous nous apportant leur aide pro bono.

F. AZAMBOURG x MEISENTHAL x CHRISTIE’S 2020

Au cours d’épiques sessions d’expérimentations en collaboration avec le Centre International d’Art Verrier (CIAV) de Meisenthal,  François Azambourg s’est émancipé du procédé classique de production allant jusqu’à faire brûler un moule en bois qui allait donner naissance au vase Douglas, objet désormais iconique. Ces vases uniques aux parois portant les empreintes de leur matrice de bois, des veines sinueuses, de nœuds tourmentés, d’infimes crevasses, interprètent l’héritage inaltérable du temps qui s’imprime dans le verre soufflé par les maîtres verriers de Meisenthal.

Dans la même veine, le vase Brindille fige à jamais dans le verre les délicats contours d’éléments puisés dans la nature (feuillages, fleurs de lin, brindilles et autres épines de sapin…). Une manière innovante de réinventer le décor de verre au travers d’un procédé peu académique certes, mais au combien édifiant !

Enfin, l’Intouchable, comme son nom l’indique, interroge la fragilité du verre et le paradoxe entre la beauté et la dangerosité de ses éclats.

Collectionnez ces pièces uniques et originales de François Azambourg, qui explore le potentiel expressif des procédés de fabrication et de mise en forme des matériaux, qu’ils soient industriels, artisanaux, novateurs ou traditionnels.

Le designer engage sa pratique dans des situations de recherche et consacre son travail à l’alliance des techniques et de l’art, propre aux arts appliqués, dans un souci constant d’économie de moyens.
François Azambourg est représenté par la Galerie kreo, collabore avec Cappellini, Ligne Roset, Hermès et Petit h, Louis Vuitton, Poltrona Frau, Moustache, Toulemonde Bochart, Chevalier Édition, le CIAV, l’Atelier d’exercices…

Si sa production se concentre principalement sur la création de mobiliers et de luminaires, le créateur compose également des scénographie, décors de théâtre, aménagements urbains et intérieurs pour des municipalités, hôtels et particuliers.

Lauréat de la Villa Kujoyama en 2015, du Grand Prix du Design de Paris en 2004, de la Villa Médicis hors les Murs en 2003, du Prix de la Vocation de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet en 1993, de la Fondation de France en 1988 et du concours du Musée des Arts Décoratifs en 1985, François Azambourg est soutenu par le VIA grâce à cinq appels à projets, une Carte Blanche en 2005 et de nombreux Labels. Plusieurs de ses oeuvres ont intégré les collections du FRAC, du CNAP, du Centre Pompidou et du Musée des Arts décoratifs de Paris.

Orchestrée par la galerie THE ART DESIGN LAB et Christie’s, l’exposition EXPERIMENTATIONS a mis  également en avant les dessins et autres travaux préparatoires en lien avec le projet.

Nous tenons à remercier tout particulièrement le MAD Paris (Musée des Arts Décoratifs) pour l’acquisition d’une très belle pièce présentée chez Christie’s, lors de l’exposition Experimentations.